Blog d'une étudiante Erasmus partie faire sa licence de socio chez nos cousins anglais dans la ville de Robin des Bois

Sunday, October 29, 2006

Halloween Party


Depuis plus d’une semaine notre coloc mexicaine nous demande si on prépare un costume pour Halloween, du coup le jour J (le samedi soir est toujours un jours J même sans être le 31 octobre) on se prépare pour avoir l’air sous notre plus mauvais jour… pensant que tout le monde en fait autant. A vrai dire pas vraiment, surtout dans le groupe avec qui ont sortait. Ici halloween c’est l’inverse d’en France, pratiquement aucune déco dans les vitrines des magasins mais une bonne occasion pour sortir et faire la fête. Donc même si tout le monde n’était pas déguisé comme on l’espérait, il y en avait pas mal. Bonne soirée passée à l’anglaise, avec voyage en taxi (et retour dans la camionnette d’un taxi illégal), soirée étudiante (les anglais font rarement la fête chez eux) et fin de soirée dans une salle secrète. Après mardi j’en saurais plus sur les « tricks or treats ».

Saturday, October 28, 2006

La dernière rose du jardin

Wednesday, October 25, 2006

Mais qui était Robin Hood ?



A Nottingham, Robin Hood est sans conteste le plus grand héros donc par extension il est aussi devenu le mien. Normal, c’est ici que c’est déroulé toute l’histoire… Mais cet aventurier venu du fond des temps a-t-il vraiment existé ? Ici, on se pose beaucoup la question et en tant qu’inconditionnelle rêveuse je soutiens que oui. Pour mener notre enquête nous essayons de ne rater aucun épisode de la série éponyme qui passe en ce moment sur la BBC mais ça ne nous aide pas vraiment, l’acteur est juste beaucoup plus sexy que la statue près du château. Première précision à tous ceux qui pensent encore que Robin s’appelle Dubois, Robin Hood veut dire « Robin la Capuche » (nos ancêtres étaient déjà dur de la feuille, ils ont cru entendre « wood »). Pour la petite histoire : ‘selon la légende, telle qu'elle est perçue aujourd'hui, Robin des Bois était un hors-la-loi au grand cœur qui vivait caché dans la forêt de Sherwood. Habile braconnier, mais surtout défenseur des pauvres et des opprimés, il détroussait les privilégiés tels que les nobles et les fonctionnaires, par exemple, le Shérif de Nottingham et surtout le Prince Jean Sans Terre [moi je dirais l’inverse] qui utilisaient la force publique pour accaparer illégitimement les richesses produites par les citoyens. Avec ses nombreux compagnons [dont Petit Jean], il redistribuait ensuite le butin aux victimes de la clique étatique’. A ce stade de l’histoire, je tiens à vous affirmer que je n’ai pas du tout fait un copié/collé venant de Wikipédia par pure fainéantise. Il faut quand même ajouter que Robin Hood est aussi un super archet car selon la série, il se sort de tous ses problèmes grâce à son arche et accessoirement grâce à son intelligence et c’est aussi pourquoi le bar de la Student Union de la fac s’appelle « the Ark » (heureusement que l’on me l’a fait remarquer). Vous pouvez donc venir a Nottingham visiter le château du sheriff qui n’a pas trop d’intérêt mais vous pourrez toujours acheter le même chapeau que Robin à la boutique souvenirs, pour impressionner vos amis ou vous la péter en ville.

p.s. : en fait un arc ça se dit "bow" et le pub de la fac s'appelle "l'arche", ceux qui s'y trouvent pendant les déluges nottinghamiens sont sauvés.

Tuesday, October 24, 2006

Modules


Parce que la raison pour laquelle je suis ici c’est avant tout mes études, voila une petite description de ce à quoi j’occupe mes journées passées à la fac. Sachez déjà qu’ici les étudiants de socio ont la même réputation qu’en France, celle de glandeurs… je ne vois pas en quoi mes six heures de cours hebdomadaires le justifieraient. Les gens ne se fient qu’aux apparences mais ils déchanteraient vite comme moi si ils voyaient le travail personnel à fournir. Il y a énormément à lire et aussi beaucoup de recherches à faire. J’assiste à trois modules différents: « Social order: work, employment and society », « Language, culture and power » et « Contemporary sociological theory ». Chaque module comprend un “lecture” qui est un cours magistral d’une heure et un « seminar » qui est une sorte de T.D. durant lequel les étudiants discutent entre eux des textes donnés à lire. J’ai un peu de mal à les comprendre et à formuler mes idées donc pour l’instant je me cantonne plutôt à un rôle d’observateur attentif. L’anglais universitaire est beaucoup plus simple à comprendre que l’anglais courant, le vocabulaire sociologique étant pratiquement le même que le français. C’est d’ailleurs assez marrant d’entendre les anglais parler de Bourdieu, au départ je pensais qu’ils parlaient de Bordeaux. C’est quand même un peu décevant d’en entendre parler après l’avoir étudié pendant quatre ans alors que ça ne représente pas la sociologie anglaise et que les étudiants anglais en entendent parler pour la première fois. L’avantage d’être Erasmus c’est que je n’ai pas d’exams à passer mais des dossiers à rendre, donc je vais devoir produire 18000 mots pour mi-janvier, sur des sujets aussi variés que le café, l’humour, Goffman…

Monday, October 23, 2006

Trip to Oxford



Premier voyage hors des frontières nottinghamiennes... l'aventure ne me mène pas très loin, l'Angleterre c'est tout petit. Me voila tout de même arrivée à Oxford pour la journée, grâce aux bons soins de l’association NESS dont je parlerais dans une prochaine note. Après quelques trois heures de car entourées d’étudiants étrangers (ici, ça veut dire non anglais), me voilà débarquée dans cette charmante petite ville, faite de vielles pierres et de vieux professeurs (voir photos). Avec ma coloc française, on se joint assez rapidement à un groupe de… français, c’est vous dire ils pullulent pas ici, mais tout de même agrémenté de quelques allemands et autres espagnols (pour ce qui est de moins exotique). Petit groupe fort sympathique avec lequel on va passer la journée. Après une déambulation dans le centre ville, en suivant un peu les projets de chacun mais sans les réaliser vraiment (c’est le problème de tout groupe), on se met d’accord pour visiter l’université, lieu mythique par excellence. Etant en relation avec des gens haut placés, vous aurez peut être la chance de voir apparaître sur ce blog une note à propos de ma présence a l’un des cours de cette prestigieuse fac, mais ne tuons pas l’ours avant de d’avoir vendu sa peau. Je reviens donc aux bâtiments historiques de l’université d’Oxford, qui sont gardés par des hommes portant chapeau melon et parapluie (devinez ma joie). Vous serez peut être déçus mais le principal effet que ma faite cette visite était d’imaginer comment Harry Potter pouvait vivre dans un endroit comme celui-là. Tout le monde n’avait que ce nom à la bouche, le lieu ayant servi de décor pour tous ces films que j’ai maintenant hâte de voir, comme si j’y étais. Ensuite ça été petit concert improvisé en écoutant une super chorale dans l’église voisine, puis assister aux séances photo de tous ces gradués qui posaient avec leurs familles dans leurs beaux costumes de riches diplômés. La journée s’est terminée par un chocolat au Starbucks et un retour d’étudiants fatigués.

Thursday, October 19, 2006

Ye olde trip to Jerusalem


Prise dans l'effervescence de reprendre ce blog après une toute relative période d'absence, il me faut à tout prix vous décrire cet endroit qui est un potentiel pub-de-référence (équivalent du Violon Dingue ou de l’Artscène à Nantes). Il faut tout d’abord savoir qu’il s’agit d’un lieu mythique, c’est le plus vieux pub d’Angleterre ! Si j’ai bien compris il date d’à peu près 1189. Derrière la façade, le pub est creusé dans la colline surplombée par le château de Nottingham et il communique avec les anciennes caves de celui-ci. Il est donc fait d’un labyrinthe de petites pièces creusées dans la pierre ou plus récentes mais tout aussi sympathiques. Il y a aussi deux cours pour profiter des rayons du soleil et un muret extérieur toujours garni d’une brochette de buveurs. Il parait qu’on trouve dans ce pub des tas de bières elles aussi anciennes et spéciales en plus des habituelles Fishers et autres Guinness. Je ne peux pas vous en dire plus, y étant allée à 5 p.m. et n’ayant pas envie de prendre autre chose qu’un chocolat chaud, ce qui est sacrilège au dire de ma coloc mexicaine, mais il faut encore que je fasse quelques efforts d’adaptation…

Good food, les exigences vitales #1


Qui a dit que la nourriture était immangeable en Angleterre ? D’accord il ne vaut mieux pas manger dans les R.U. anglais, mais tant qu’on se fait tous ces repas soi même tout va bien… Moi-même je survie de cette manière. La nourriture est assez chère, surtout la viande mais on fait nos allers-retours au Sainsbury du coin et tout vas pour le mieux. Il y a aussi un petit marché le vendredi et le samedi matin à Beeston mais si vous cherchez « la petite hollande » vous êtes loin du compte, ça se résume plutôt à un marchand de légumes presque sous plastique, un vendeur de soutifs pour grand-mères et quelques stands de vides greniers et bien sûr le traditionnel vendeur de hamburgers. C’est vrai qu’il y a pas mal de take-away et j’avoue à ma plus grande honte ne pas avoir encore essayé le fish-and-chips a côté de chez moi. Les anglais ont l’air de beaucoup apprécier les salons de thé, il y en a partout. Il faut aussi noter qu’ils ont l’habitude de manger vers 18h ou 19h donc ils finissent leur journée de travail à 17h. Il ne vaut mieux pas envisager de faire son shopping a cette heure là, il n’y a plus un chat dans les rues mais il y a toujours moyens d’aller se réfugier dans n’importe quel pub pour aller noyer sa déception.

Friday, October 06, 2006

My beautiful bike


Je ne pouvais pas décemment continuer ce blog sans faire une note sur mon cher vélo… Je sais, vous allez dire que c’est dur de ma part d’oublier si vite mon « vélocampus » mais que voulez-vous la vie est ainsi faite et ce bicycle anglais a un je-ne-sais-quoi qui fait qu’on s’y attache très vite (peut être la rouille ou les grincements). Même si il n’est pas tout jeune, c’est un fidèle compagnon pour les collines de Nottingham, surtout quand on a compris qu’il ne fallait pas pédaler pour pouvoir passer les vitesses. Bref le bus étant très cher et m’ennuyant a passer autant de temps pour aller et revenir de la fac, c’était un achat nécessaire. En plus le vendeur était très sympa et c’est agréable de faire marcher le petit commerce. J’aurais pu avoir un vélo encore moins cher mais ça m’avait tout l’air d’être du recel de vélo et comme vous connaissez mon tragique passé de cycliste, je ne pouvais pas me résoudre à profiter de cette organisation louche.

Thursday, October 05, 2006

Les étudiants étrangers a Nottingham


Il y a énormément d’étudiants étrangers dans ma fac, principalement des asiatiques dont beaucoup d’indiens. J’ai l’impression qu’ils viennent plutôt pour faire des études « post graduate » (après la licence) et qu’ils remplissent les filières scientifiques (mes colocs indiens sont en bio et pas mal de leurs compatriotes aussi). Les étudiants Erasmus sont une minorité parmi ces étudiants. Je n’ai pas encore rencontré beaucoup d’étudiants Erasmus (c’est le problème de ne pas avoir vraiment participé au Welcome Programme) à par des français, mais pour moi ils ne comptent pas vraiment parce que je ne suis pas venue ici pour faire dans la nostalgie de la patrie perdue (ok, j’exagère légèrement) mais pour apprendre l’anglais et m’acclimater au mieux. Mais quelques petites soirées commençant a se préparer, je vais sûrement devenir plurilingue.

Tuesday, October 03, 2006

The university of Nottingham


Le campus principal de l’université de Nottingham est, je crois, le plus grand d’Angleterre. Comme la personne qui a légué son parc à la ville pour y construire la fac a demandé qu’un certain pourcentage de terrain soit utilisé pour construire les bâtiments mais que le reste devait rester des espaces verts (à ce qu’on m’a dit), il y a d’immenses pelouses avec des tas d’arbres partout et un étant. Je sens que ça va être très agréable quand les beaux jours reviendront. Comme la vie étudiante se passe beaucoup sur le campus (pratiquement tous les étudiants de 1ère année y vivent) on y trouve, en plus des bâtiments administratifs ou de cours, beaucoup de cités U, des magasins, des banques, un théâtre, un grand centre de sport avec centre de fitness, piscine, cours de tennis, … A côté le Petit port fait en effet minuscule. Et en plus de tout ça, il y a deux autres campus.

Beeston


Je vis dans le quartier de Beeston qui est avec Lenton, un des quartiers étudiant. En effet c’est juste à côté de la fac (je met 10 min. a pied pour aller a la fac et ensuite 15 min. pour aller de l’entrée du campus jusqu'à mon bâtiment). Il y a énormément d’étudiants asiatiques dans le quartier, ce qui est pratique car du coup il y a aussi pas mal d’épiceries pour trouver des aliments pas cher et des épices. J’habite juste à côté de la station de bus et de Hight Road qui est une rue piétonne avec plein de magasins. Le quartier me fait penser à une petite ville, il y a juste a coté de chez moi, une église, une poste, une bibliothèque, des supers marchés … Donc c’est agréable de vivre ici même si c’est loin du centre-ville.

My house


Le lendemain de mon arrivée j’ai trouvé une maison typiquement anglaise dans le quartier de Beeston. Que des maisons mitoyennes et identiques dans la rue, toutes en brique rouge avec jardins ou cours a l’arrière… Le point faible, c’est la déco vieux jeu: dans le plus pur style anglais, moquette a tous les étages ! Enfin c’est une des raisons pour les lesquelles ont paie pas trop cher de loyer (pour l’Angleterre). Je vis actuellement les joies de début de colocation… expliquer au seul mec de la maison comment faire marcher la machine à laver, se rappeler quelle est ma bouteille de lait parmi les trois présentes dans le frigo… Je suis en fait très contente de mes colocs (une autre française, une mexicaine et deux indiens), ils sont très sympa et c’est agréable de pouvoir discuter en rentrant le soir et d’explorer la ville ensemble. Le problème ce serait plus mes voisins qui sont fans de métal et qui aiment particulièrement écouter leur musique, fort comme il se doit, au moment où on se met au lit ou alors carrément à 5h du mat.
Je profite de la modernité de la maison qui me change de ma grotte nantaise, j’ai une télé chez moi, « miracle ! » me direz vous, il faut quand même pas exagérer on a pas de télécommande pour pouvoir mettre les sous-titres et si on appuie sur le mauvais câble en marchant sur la moquette du salon, ça change de chaîne ou éteint la télé. Il y a aussi un micro-onde mais a vrai dire je ne l’ai pas encore utilisé. J’ai aussi acheté un portable mais c’est un secret, il ne faudrait pas que des gens se mettent à m’appeler.